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Télétravail : la direction de Ouest-France peu encline à des propositions innovantes.

Depuis plusieurs années la CFE CGC, n’a jamais cessé d’être force de proposition dans la mise en place du Télétravail à Ouest-France. 

A notre demande, des discussions ont démarré en 2019 mais il aura fallu la crise du Covid en 2020 pour susciter un intérêt auprès de notre direction et des autres partenaires sociaux. Un accord minimaliste a donc été signé le 23 juillet 2021 qui prévoyait 6 jours par mois avec un maximum de 2 jours par semaine. Pour rappel, la demande initiale de la CFE-CGC était alors de porter le nombre de jours de Télétravail à 2 jours par semaine. 

Avant l’été 2022, pour répondre à la flambée du prix du carburant, la direction a accepté de rajouter 2 jours par mois jusqu’à fin octobre, le tout sous la forme d’un avenant à l’accord initial. Initialement, la proposition de la direction avait été d’octroyer 3 jours/semaine (2 jours + 1 après entente entre le salarié et le manager). Il était aussi question pour la direction de prendre le temps d’échanger avec les filiales du groupe sur ce sujet (certaines filiales étant opposées à proposer 3 jours / semaine). 

Le 17 octobre 2022 la direction et les organisations syndicales se sont retrouvées de nouveau autour de la table des négociations pour établir un nouvel accord Télétravail répondant vraiment à la demande des salariés. Or une nouvelle fois la direction en toute agilité, exerce son droit de rétropédalage en nous proposant cette fois-ci 2 jours/semaine + 1 jour possible seulement pour certains emplois de la DSI et DSN. Les autres salariés devront se contenter de 2 jours/semaine. Les arguments de la direction, pour certains, sont pour le moins surprenants et sont les suivants :

  • Au-delà de la rémunération, le nombre de jours de Télétravail proposé par l’entreprise devient un élément important dans le choix d’un futur emploi pour le salarié. C’est donc dans cette optique-là que la direction compte s’inscrire pour attirer les futurs salariés des métiers en tension, mais pas seulement car il faut aussi retenir ceux qui se trouvent déjà dans l’entreprise. (Or pour la CFE CGC tous les emplois sont importants
  • La direction nous dit que certains managers ne souhaitent pas être mis face aux salariés pour expliquer un éventuel refus d’une demande concernant le troisième jour. (La CFE CGC n’adhère pas à ces propos et estime qu’ils minimisent et déresponsabilisent les encadrants

La direction fera finalement la proposition d’un nouvel avenant de 2 jours/semaine jusqu’à fin décembre. D’autres  discussions sont prévues d’ici la fin de l’année entre la direction et les organisations syndicales. 

La CFE CGC est opposée à cette nouvelle proposition, le risque est de créer un accord à deux vitesses. Nous demandons à la direction d’étendre la possibilité de prendre 3 jours par semaine à l’ensemble des salariés. 

La CFE CGC invite les salariés à manifester leur mécontentement auprès de leurs encadrants.